CHÂTEAU DE FÈRE-EN-TARDENOIS
Le château de Fère-en-Tardenois est un ancien château fort, bâti à partir du début du XIIIe siècle
Pour en savoir plus sur son histoire :
« La terre de Fère fut donnée par Clovis à Ste Geneviève pour les commodités de son voyage de Paris à Reims » … Le domaine passe ensuite aux archevêques de Reims et est acquis à la fin du 12ème siècle par Robert de Dreux. frère de Louis VIl.
En 1203, il fait construire ce château-fort dans le parc forestier à une lieue au Nord de Fère. Il dresse son enceinte de 7 grosses tours sur une motte gréseuse dont les flancs sont recouverts de pavés, et entourée de douves sèches. La base prismatique des tours reste toujours inexpliquée :raison balistique ou simplement décorative ?
Réuni à la couronne en 1407, le domaine de Fère est donné en 1527 par François 1er et sa mère Louise de Savoie en cadeau de mariage à Anne de Montmorency et Madeleine de Savoie (nièce de Louise) qui s’occupera de sa gestion. En 1535-1539 une campagne de rénovation du château est entreprise : logis, galeries, cuisine s’élèvent autour de la cour, les chambres de tir des tours sont
transformées en chambres d’agrément, les archères sont murées et des fenêtres sont percées, la porte d’entrée est rhabillée à l’antique entre deux colonnes ornées des alérions (petits aigles) des Montmorency. Enfin, entre 1555 et 1560, probablement sous la direction de l’architecte Jean Bullant (v.1520-1578), la vieille forteresse est reliée à la cour d’entrée par un unique pont-galerie à deux étages dont les cinq arches enjambent les douves. C’est le seul exemple connu, Chenonceaux, enjambe le Cher. Au premier étage, se trouvait une salle de bal (remarquez la cheminée côté cour). Le rez-de-chaussée, servant de passage s’ouvre sur la cour par un pavillon d’entrée à la façade en arc de triomphe avec, colonnes, niches et fronton. Comme l’écu des Montmorency, avec ses alérions, qui orne la pile centrale du pont, ce portail est attribué sans preuve au sculpteur Jean Goujon (v.151 0-1566).
L’état de ruine actuel résulte d’abord de la vente des toitures puis des autres matériaux par Philippe-Egalité, cousin de Louis XVI, en 1779. Les lézardes des tours seraient dues à des essais d’explosifs allemands en 1914-1918. Inscrit au Patrimoine historique depuis 1843, le château a bénéficié de plusieurs campagnes de restauration. Raymond de la Tramerye, directeur des Usines Tubest à Fère achète les ruines et en entreprend à ses frais, et avec l’aide d’associations, la restauration dans les années 1970. Vous remarquez sa tombe près de l’escalier d’accès au pont-galerie.
Actuellement propriété du Conseil Général, le château bénéficie de nouvelles campagnes de restauration, de fouilles et d’un entretien régulier.